Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, nous avons posé quelques questions à une entrepreneure inspirante, Sophie Dubreuil propriétaire-artiste des Bijoux Sophistikate.
>> Qui es-tu?
Je suis une femme de 32 ans, maman de deux petites filles de 4 ans et demi et de 8 ans. J’ai étudié et décroché un DEC en éducation à l’enfance au Cégep Édouard Montpetit suite à 3 ans de pause à me chercher en sortant du secondaire.
Je crée et fabrique des bijoux principalement en pierres semi-précieuses. J’anime des ateliers créatifs afin de partager ma passion, inspirer les gens à suivre leurs rêves et permettre un moment de plaisir aux femmes afin de reconnecter avec leur créativité.
>> Plus jeune te voyais-tu dans ce métier?
J’ai toujours été très créative et expressive, mais je n’aurais pas pu imaginer que ça aurait pu fonctionner! J’ai encore parfois du mal à le croire pour être bien franche!!! Sinon, j’avais déjà pensé à être prof, mais j’ai toujours eu du mal à savoir ce que je ferais plus tard.
Si ce n’est pas impossible, c’est que c’est possible!
– Élaine Lussier, conseillère d’orientation CJEMY
>> Pour quelles raisons voulais-tu devenir entrepreneur?
Suite à la perte d’un emploi en tant qu’éducatrice à l’enfance j’ai décidé de me tourner vers le Centre local d’emploi de ma région afin d’aller chercher de l’aide. Je ne me sentais plus sur mon «X». J’avais un besoin immense de me réaliser et de tenter ma chance. J’ai donc rencontré un orienteur (lire ici conseillère d’orientation) afin de m’aider à me retrouver.
Élaine ma conseillère d’orientation au CJEMY, m’a dit un jour que si ce n’était pas impossible, c’est que c’était possible! Alors que je commençais à penser de lancer mon entreprise, une personne de ma famille combattait un cancer. Quand son combat a pris fin, j’ai décidé de vivre mon rêve à fond. Il était trop tard pour Johanne, mais pas pour moi! Je devais donc faire en sorte d’honorer ma vie et d’être heureuse au quotidien afin de la gagner. Je me suis engagé en allant chercher mon numéro de N.E.Q.
>> Quelle était ta plus grande appréhension par rapport à l’entrepreneuriat?
Mourir de faim! AHAHAH! J’avais peur du manque, de ne pas faire suffisamment d’argent, de ne pas arriver à me démarquer dans le domaine du bijou. J’avais peur du jugement des autres parce que tsé c’est juste un «hobby» faudrait bien que tu te trouves une vraie job. Le syndrome de l’imposteur est parfois difficile à faire taire mais il faut se rappeler nos bons coups. Il est facile de se taper sur la tête mais on ne célèbre pas assez nos victoires. Je me fais donc un devoir de souligner, récompenser et fêter mes succès.
>> Avec le recul qu’aurais-tu fait différemment?
Rien. «Trust the process.» Tout arrive pour une raison. Les épreuves m’ont appris beaucoup et m’ont donné l’expérience nécessaire pour avancer.
>> Qu’est-ce qui te fait «tripper» dans l’entrepreneuriat?
L’entrepreneuriat c’est comme des montagnes russes. C’est sûr que ce n’est pas facile quand on est dans un creux, mais le «feeling » extraordinaire que me procurent mes réussites n’a pas de prix. Je suis ma propre boss, je choisis mes horaires, je ne dois pas rendre de compte à personne sauf à moi-même. J’aime pousser ma créativité en explorant des thématiques par exemple pour les Vagues de Concours de créateurs québécois.
>> Est-ce que l’accompagnement reçu a fait une différence dans ton cheminement?
Le CJEMY a joué un rôle majeur dans mon parcours. Je m’y suis référé plusieurs fois. Il est important de s’entourer de gens compétents, de trouver des ressources et des outils lorsque l’on rencontre des embûches. Je me considère privilégié d’avoir eu droit à des services de ce type, et ce gratuitement dans ma communauté. Souvent, j’ai entendu qu’il faut un village pour élever un enfant, je crois qu’il faut aussi un bon réseau pour lancer une entreprise.
>> Quelles sont, selon toi, les qualités indispensables pour être entrepreneur?
La persévérance, la capacité à te retourner sur un dix cents. La créativité. La passion!!!
>> Qu’est-ce qui a été le plus formateur pour toi : l’échec ou le succès?
L’échec! Au départ, j’ai perdu un emploi et je voyais ça comme un gros échec. Finalement, ce fut une des meilleures choses qui puissent m’être arrivées. Et, par exemple, quand on me dit non pour entrer dans un point de vente, je questionne. Ainsi je peux revenir avec de nouvelles solutions et transformer le «non» en «oui»!
Un non est une opportunité de se faire dire oui plus tard.
>> En terminant, quels conseils donnerais-tu à un futur entrepreneur ?
Si tu ne crois pas en ton projet, qui va y croire? Le chemin sera parsemé d’embûches et tu feras face à des refus. Ne baisse pas les bras, relève tes manches et questionne-toi sur les raisons qui ont fait que le projet n’a pas fonctionné. Demande-toi comment tu pourrais améliorer le tout. Trouve-toi des mentors, entoure-toi d’entrepreneurs et rappelle-toi que pour un oui tu essuieras de nombreux refus…
Vous «flirtez» avec l’idée de devenir entrepreneur? Prenez rendez-vous dès maintenant avec notre conseillère en entrepreneuriat!