Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, nous avons posé quelques questions à une entrepreneure drôle et colorée, Marilène Lucas, photographe et propriétaire de Fluophoto.
>> En quoi consiste ton travail?
Je travaille avec les entreprises et entrepreneurs pour leur créer des visuels qui ont du punch. Je fais du corpo, du culinaire, de l’événementiel et du portrait. Mon métier m’amène aussi à collaborer avec d’autres photographes pour assister ou retoucher. Mais la cerise sur le sundae, c’est ma pratique un peu plus artistique, qui consiste à faire imprimer mes photos culinaires comiques sur des produits dérivés comme des tabliers ou des robes.
>> Plus jeune te voyais-tu dans ce métier?
Je savais qu’être « artiste » était un métier, mais je n’y croyais pas tellement car je n’avais pas de modèles à qui me référer! J’étais vraiment accrochée au mythe de l’artiste peintre qui mange du Kraft Dinner. Dans le fond, je voulais être enseignante. Oui oui. Moi la fille super gênée au primaire qui ne disait jamais un mot et qui détestait les exposés oraux!
>> Pour quelles raisons voulais-tu devenir entrepreneur?
Je suis entrepreneure pour la liberté de temps et de création que ça apporte. Je ne me vois vraiment pas salariée, enchaînée.
>> Comment es-tu devenu entrepreneur?
Je suis devenue travailleure autonome par défaut, après mon DEC en photo. Je n’avais jamais vraiment envisagé ce type de travail parce que je ne le connaissais pas et je ne connaissais personne à part mon oncle qui avait sa propre entreprise. J’avais quand même des doutes sur la viabilité d’un tel métier, mais eille, ça fait 9 ans que je suis photographe à temps plein!
>> Dans quelles circonstances as-tu le plus appris sur l’entrepreneuriat?
Je suis une fille qui adore apprendre, je prends toutes sortes de petites formations sur tout ce qui est connexe à l’art et à la photo. Récemment, j’ai suivi une formation en personne (une retraite entrepreneuriale) et c’est depuis ce temps que je considère que L’HUMAIN derrière l’entreprise est beaucoup plus important que l’entreprise elle-même. Si on veut être authentique et aligné avec nos valeurs, il faut prendre soin de nous.
>> Quelle était ta plus grande appréhension par rapport à l’entrepreneuriat?
La plus grande appréhension de tout entrepreneur est, selon moi, la peur de manquer de clients, et donc la peur de manquer d’argent. Surtout si tout le monde autour de toi te demande c’est quoi ta vraie job et ne croit pas qu’un artiste puisse vivre de son art.
>> As-tu encore cette appréhension?
J’ai toujours un sentiment d’insécurité financière qui me guette, mais depuis presque 10 ans, je m’en suis toujours très bien sortie. S’il y avait du négatif, quelque chose de positif venait balancer.
>> Avec le recul qu’aurais-tu fait différemment?
Si j’avais su que de construire mon entreprise Fluophoto à 2 n’aurait jamais fonctionné pour moi, je n’aurais pas gaspillé temps et énergie à essayer de convaincre 2 collègues de travailler avec moi. Fluophoto, c’est moi et ça a toujours été moi.
>> Qu’est-ce qui te fait tripper dans l’entrepreneuriat?
Ce que j’adore dans l’entrepreneuriat, c’est que je peux décider des projets que je veux mettre en place. C’est MA voix qui est utilisée dans mes réseaux sociaux et autres communications. Je peux me mettre de l’avant et faire rire les gens. J’adore la liberté de l’horaire et des clients choisis.
>> Est-ce que l’accompagnement reçu a fait une différence dans ton cheminement?
J’ai reçu beaucoup d’appui du CJEMY à mes débuts, et j’ai pu évoluer avec eux dans plusieurs projets. Ça m’a grandement aidée à m’épanouir et à accepter qui je suis. Et on ne se le cachera pas, tout aide, conseil, cours ou tutoriel peut aider un entrepreneur!
>> Qu’aimerais-tu que le futur entrepreneur sache sur l’entrepreneuriat?
Cher futur entrepreneur, y’en aura pas de facile, mais le chemin en vaut vraiment la peine. Être entrepreneur, c’est partir à la découverte de soi, c’est vouloir changer le monde et réussir. (Je m’émeues moi-même en ce moment!)
>> Quel est le conseil le plus précieux que tu as reçu dans ta vie d’entrepreneur?
C’est de ne jamais abandonner. Même dans les périodes les plus obscures, il y a toujours une lumière. C’est pourquoi j’utilise d’ailleurs des flashs pour éclairer mes sujets hahaha!
>> Quelles sont, selon toi, les qualités indispensables pour devenir/être entrepreneur?
Il faut aimer les beignes, les chats et adorer faire sourire. Blague à part, je dirais qu’il faut savoir s’exprimer, persuader et bien connecter avec les gens. Et d’avoir un peu une tête de cochon!
>> Qu’est-ce qui a été le plus formateur pour toi : l’échec ou le succès? Et pourquoi?
Je crois que ce qui te fait avancer le plus c’est l’échec. Quand on rate un mandat photo, quand on change de partenaire d’affaires, quand on n’a plus rien pour payer son épicerie… Je crois que c’est dans ces moments-là qu’on met le p’tit hamster en marche et qu’on trouve des solutions créatives. Et quand on est au fond du trou… il n’y a qu’un seul moyen de s’en sortir, c’est d’aller vers le haut! Ce sont tous les petits échecs, pertes, déceptions qui font que l’on avance. Je n’ai pas vécu de grand échec monumental, et je suis très fière de dire que ça fait presque 10 ans que je suis en affaires et je suis toujours debout sur mes deux pattes! Dans les dents ceux qui ne croyaient pas en moi!
>> Ce que tu aurais aimé savoir avant de te lancer en entrepreneuriat?
Cette liste de choses : que ce soit comment faire ses taxes et ses impôts, comment vendre, comment persuader, comment rédiger un contrat, quelles sont les lois qui entourent son métier, comment gérer ses réseaux sociaux, comment négocier, quelle est la mission et la vision de son entreprise, comment planifier stratégiquement son année, comment aller chercher du financement, comment faire ou ne pas faire un plan d’affaires, combien charger à ses clients, comment calculer les coûts, comment construire un site web… vous voulez que je continue la liste? 😉
Vous «flirtez» avec l’idée de devenir entrepreneur? Prenez rendez-vous dès maintenant avec notre conseillère en entrepreneuriat!